Le choix d'allaiter ou pas, quel sujet sensible. J'hésitais à écrire un article dessus, et puis finalement je me décide, ce blog est le mien et j'ai envie d'écrire des choses importantes pour moi. Je ne souhaite absolument pas lancer une polémique, du pour ou contre l'allaitement. J'avais juste envie de faire partager mon histoire, mon opinion et mon choix.
Avant la naissance de Loulou, c'était sûr, j'allais tenter l'allaitement, peut être pas longtemps, mais j'allais essayer. J'ai posé mes questions lors des cours de préparation à l'accouchement, je me suis documentée, j'ai acheté des livres, fait des recherches sur internet... bref j'ai essayé de m'y préparer un maximum. Moi qui suit dans le contrôle de tout, j'avais envie de connaître cet acte qui me paraissait totalement inconnu. Bien sûr, dans mon entourage, beaucoup de mamans ont allaité leur bébé ou pas d'ailleurs, bref j'avais le ressentit de chacune.
Le jour donc de la naissance de Loulou, j'ai exprimé le souhait lors de l'accouchement, d'allaiter mon bébé. D'ailleurs, la clinique est une clinique pro-allaitement. Bref, immédiatement après sa naissance, j'ai pu allaiter Loulou. J'ai un peu tâtonné, moyennement aimé la sensation, mais bon j'étais épaulée et Loulou étant un bon mangeur, il tétait bien. Le 2ème jour, la montée de lait est arrivée et j'ai eu extrêmement mal, heureusement que la sage-femme était là pour m'aider et m’encourager. Rajouté à la fatigue et au faite que Loulou me demandait souvent très souvent de manger, à vrai dire j'en avais un peu marre. Oui, j'ai entendu de la part de toutes les mamans, qui ont allaité leur bébé, que le 1er mois était le plus difficile et qu'après c'était beaucoup de plaisir. Certes, sûrement, mais moi à ce moment, j'avais juste mal et c'était très difficile et pas un plaisir. En plus, je suis pudique, et du coup il fallait que je m’isole pour allaiter mon bébé. Là encore, j'ai entendu,"tu sais il existe pleins de techniques pour allaiter son bébé discrètement", là aussi c'est sûrement vrai mais cela me gênait quand même.
Malgré tout, au retour à la maison,j'ai continué à allaiter mon bébé, car je savais que c'était bon pour lui et peut-être aussi car j'ai un peu trop écouté les pro-allaitement. Mais voilà, Loulou demandait souvent, avait tout le temps faim et au bout de 2 mois d'allaitement je n'avais pu de lait et j'étais épuisée, j'avais mal, je n'aimais pas ça. Bref, à la visite des 2 mois, j'ai émit le souhait à sa pédiatre, d'arrêter l'allaitement. Je me souviens, que j'étais presque gênée, de lui demander de passer au lait maternel, peur d'être jugée, peur de sa réaction. Mais bien sûr, cela c'est très bien passé, elle a répondu à mes attentes, sans soucis. Et Loulou est passé au lait maternel uniquement. Et la maison fut beaucoup plus calme, Loulou était rassasié et pleurait moins et moi j'étais en meilleure forme.
Pour La Choupette, je me suis posée la question de l'allaitement ou pas. Mais cette fois ci, je n'ai pas écouté les remarques de chacune. J'étais même surprise, que les personnes les moins "tolérantes" on va dire aux sujets des biberons, n'étaient pas les professionnels de santé, comme la sage-femme etc.. mais les mamans elles-mêmes qui allaitent ou qui allaient allaiter. Bien sûr, pas toutes mais un grand nombre quand même. Lors de mes cours de préparation à l'accouchement , les mamans désirant allaiter, évoquaient la naissance de leur enfant, en parlant de l'allaitement. Pour elles, les autres mamans aussi allaient allaiter, pas de place aux biberons. Je me suis sentie différente, car moi je me posais la question d’allaiter ou pas. Et puis, en discutant, d'autres mamans ont évoqué aussi leur choix du biberon. Finalement, en tout cas, dans les personnes que j'ai rencontré, celles qui allaitent leur bébé, parlent beaucoup de leur façon de nourrir leur enfant. Mais celles, qui donnent le biberon, sont presque gênées de le dire et n'en parlent pas ou très peu.
A la naissance de La Choupette, mon choix était fait, non je n’allais pas allaiter mon bébé. MP a toujours respecté mon choix, que cela soit d'allaiter Loulou, puis d'arrêter et pour cette fois-ci de ne pas allaiter La Choupette. Comme il dit "c'est un choix de la maman, c'est son corps, et personne ne peut choisir à sa place". Donc, La Choupette, après sa naissance, a eu son 1er biberon, donné par son papa. Pour le plus grand plaisir de ce dernier. J'ai donné naissance à La Choupette, dans la même clinique, que pour Loulou. C'est pourtant, comme je disais, une clinique pro-allaitement, mais voilà, le personnel de santé a respecté mon choix, et je ne me suis pas sentie jugée. Au contraire, ils m'ont aidé, car même avec les biberons, il y a une façon de faire avec un nouveau-né, un dosage etc... Bref, je ne regrette absolument pas mon choix, je n'en avais pas vraiment envie. Mais, je me laisse une porte ouverte, lors de mon 3ème enfant (oui, oui pour l'instant, je maintiens mon souhait d'avoir 3 enfants) d'allaiter ou pas, même si à ce jour, c'est plutôt vers les biberons que mon choix va.
Ce qui me révolte par contre, ce sont les réflexions de certaines mamans, pas dans mon entourage proche, ni par ma famille et amis. Mais d'autres personnes, des connaissances ou des personnes rencontrées. En effet, j'ai entendu qu'une maman qui n'allaitait pas son bébé, avait un lien moins fort, qu'une maman allaitant. Qu'une maman donnant un biberon était moins en fusion avec son bébé qu'une maman allaitant. Ce genre de réflexions me mette hors de moi, car je trouve que c'est culpabilisant de dire cela et surtout de le penser. J'ai une relation très fusionnel avec ma fille, la façon de la nourrir ne change rien. Idem, avec Loulou, ce n'est pas parce qu'il est passé aux biberons, que j'ai cassé un lien, au contraire étant moins fatiguée et plus en forme, j'ai renforcé le lien unique qui nous lit.
En tous cas, je ne juge personne, chaque maman choisit la façon de nourrir son enfant. De toute façon, nous sommes leur maman, nous connaissons notre bébé mieux que quiconque.
Ceci n'est absolument pas un billet pour ou contre je le rappelle. C'est juste un article, pour évoquer mon choix et pour déculpabiliser les mamans. Allaitement ou biberon, peut-importe, mais faites votre choix, à vous.